Petite PME familiale de 3 personnes, Maxiline est une société de consultance active dans le développement stratégique, la réglementation et la commercialisation des produits phytosanitaires et biocides.
Dans l’Union européenne, les produits phytopharmaceutiques (PPP) sont largement utilisés par le secteur agricole, notamment pour le stockage des céréales. Les insectes peuvent être à l’origine de la perte de récoltes et, par conséquent, de pertes financières importantes. Le projet novIGRain vise à mettre sur pied une nouvelle solution innovante de PPP pour lutter contre le développement des insectes, en particulier, les larves des insectes ravageurs de céréales.
En septembre 2020, Maxiline obtient un financement européen de 340 000€ et prend la coordination du consortium aux côtés de 8 partenaires européens ! Au bout du fil, Frédéric Verwilghen, CEO chez Maxiline.
Comment avez-vous pris connaissance du projet européen novIGRain ?
« En 2018, il y a eu l’idée de voir démarrer ce projet. Un des objectifs est de mettre sur le marché une nouvelle matière active semio-naturelle qui ne permet pas de créer de résistance et est classée faible risque par l’Europe. NovIGRain tourne autour de cette molécule. Notre participation vient aussi d’un constat qu’il n’y a aucune étude globale en Europe de la résistance des insectes sur les produits phytopharmaceutiques utilisés dans les céréales. »
Quel rôle occupez-vous au sein du consortium ?
« Nous sommes coordinateur et responsable de certains work packages. Nous jouons un rôle d’intermédiaire entre les partenaires et la Commission et veillons au bon suivi du projet. Nous faisons en sorte que l’ensemble des partenaires s’impliquent et restent motivés. »
C’est votre première expérience de projet européen ?
« En effet, c’est une première ! Nous sommes encore surpris aujourd’hui d’avoir été subventionnés ! Déposer un projet nous a semblé être une démarche naturelle. Nous avons fait de notre mieux sans savoir qu’il était possible de décrocher un financement ! »
En tant que petite PME, comment devient-on coordinateur ?
« Le consortium s’est mis en place assez simplement. Il y avait déjà cette dimension internationale qui m’était connue. Puis, différentes rencontres se sont organisées avec la société Bàbolna Bio. Ensemble, nous avons défini les partenaires adéquats. »
Quels sont les éléments qui ont joué en votre faveur et vous ont permis d’obtenir ce subside ?
« Nous possédons quelques éléments de réponse. D’une part, un des critères principaux est que le projet s’inscrit dans le Green Deal européen. D’autre part, la question du stockage des céréales est intemporelle. Enfin, la qualité du consortium a également joué en notre faveur. »
Comment la rédaction de la proposition s’est-elle déroulée ?
« Il ne faut pas le nier, la part administrative est conséquente. Notre implication de façon soutenue dans la rédaction et la relecture du projet y est également pour beaucoup. La Commission donne accès à une série de formations, workshops pour apprendre à rédiger un projet ainsi qu’à une plateforme, simple d’utilisation que nous devons alimenter régulièrement par des statistiques, résumés, etc. Dans le cadre de novIGRain, nous avons été entourés par United Experts, habitué à la rédaction de projets, ça nous a bien aidé ! »
Que retirez-vous comme bénéfices à participer à un projet européen ?
« Le projet m’intéresse beaucoup ainsi que la collaboration entre les différents partenaires. La protection des céréales d’une façon plus écologique, plus raisonnée est un sujet qui m’interpelle. C’est également trouver des solutions à l’échelle européenne plutôt que d’aller les chercher à l’autre bout du monde. »
À quel niveau le NCP Wallonie vous a-t-il aidé ?
« En tant que petite PME, je me posais certaines questions légales et financières. Le NCP Wallonie m’a redirigé vers les bonnes personnes. »
Quelques conseils à donner aux futurs déposants wallons ?
« Premièrement, budgétiser correctement son projet. La Commission européenne est pointilleuse et va l’analyser en détail. Il faut pouvoir tout justifier et être totalement transparent dès le départ ! Deuxièmement, trouver le bon consortium est essentiel. Pour finir, le projet doit être novateur et doit correspondre aux grands axes politiques actuels. »